Merakhaazan à l'El Alamein

Publié le par laure dasinieres

Découvert ce vendredi en première partie du concert d'Imbert Imbert à l'El Alamein, Merakhaazan mérite bien un article à lui tout seul.



Jean-Christophe Bournine, contrebassiste, est un véritable homme orchestre, exploitant avec une maîtrise exceptionnelle toutes les potentialités de son instrument et explorant les possibilités offertes par l'électronique et le self sampling.

Il en ressort un son tout simplement impressionant, captivant.

On est complètement happé par la force et l'intensité de la musique qu'il nous offre.

Animé par une tension et une rage sombre, il oscille entre mélodies classiques, intonations voyageuses (de l'Afrique à l'Andalousie en passant par les territoires tsiganes) et expérimentations porteuses de discordances et de bruits.


Se succèdent passages emprunts d'une violence et d'une radicalité absolues et moments de calme et d'apaisement.

Cette faculté à convoquer aussi bien influences traditionnelles et sonorités post- punk, hardcore et éléctros parfois discordantes avec aisance et modestie nous laisse tout simplement bouche bée.

On est entraîné dans une fougue, une tempête acoustique, hypnotisé par les boucles, capturé par le jeu des effets de saturation.

D'une belle complexité, surprenante et pourtant complètement accessible, douée d'u ne puissance évocatrice redoutable, la musique de Merakhaazan a porté un grand coup à nos idées reçues sur la musique expérimentale, nous a mis une sacrée claque et nous laisse bouleversé.




Publié dans Chroniques de concerts

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