Screaming Lights (Soirée Rock is dead? à la Flèche d'Or)

Publié le par laure dasinieres

Les Soirées Rock is Dead ? ont vocation à nous présenter le must de la scène indie pop rock british ? On a pu constater ce mercredi soir à la Flèche d’Or que ses programmateurs remplissent haut la main le contrat, preuve en est le choix de nous faire découvrir les liverpudlians Screaming Lights.

Ces gamins- tout juste dix-huit ans, sont simplement époustouflants de maturité musicale et d’aplomb scénique. Ils livrent un son excitant qui, même s’il est emprunt d’une rage et d’une frénésie toute juvéniles, fait montre d’une surprenante technicité, de beaucoup d’audace et d’énormément d’inventivité.

Urgence et énergie s’associent avec force et élégance à une richesse et à une densité sonores captivantes pour produire des morceaux à la fois bruts et léchés.

Prenant le contre-pied de la voie de la facilité citationnelle empruntée par nombre de combos anglo-saxons surestimés par la critique rock, ils se libèrent de leurs influences multiples et bouillonnantes pour se forger une identité propre et nous happer dans une atmosphère originale fusionnant efficacité power pop, sombre nébulosité new wave et énergie dansante électro.

C’est avec bon sens et cohérence que leurs morceaux se succèdent pour offrir un panorama hyper-convaincant de la force de frappe de ce combo inspiré doté d’une profondeur de jeu remarquable.

Si l'on remarque instantanément un jeu de guitare incisif, percutant et très personnel, c'est dans l'usage par le charismatique chanteur James Tridell du clavier et des synthés que le groupe trouve toute sa puissance et sa consistance. S'y adjoingnent une tonalité vocale atypique, une basse sombre et sobre,  une batterie efficace et des beats électro dynamitants.

Il y a tout ce qu'il faut de nappes brumeuses, de saturations, et d'électricité ambiante pour nous convaincre, sans réserve. Ils ne font pas de concession, et on apprécie...

Et, quand ils s'arrêtent de jouer parce ça cafouille du côté de l'ingé son, cela ne tient pas du caprice de rock star, ni de l'immodestie, c'est juste qu'ils ont conscience que ce qu'ils font est sacrément bon et c'est presque une marque de respect pour leur public que d'exiger jouer dans de bonnes conditions.
Les Screaming Lights frappent fort et placent la barre très haut, gageons qu'ils constitueront LA sensation rock de 2009, et que leur succès ne sera pas qu'éphémère!


Publié dans Chroniques de concerts

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