Purple UFO au Café de la danse

Publié le par laure dasinieres

Si l'on est peu au fait de ce qui se passe sur les ondes, l'expression "fiction radiophonique" vous fait penser à votre grand mère quand elle vous raconte l'âge d'Or de la  la famille Duraton ou des maîtres du mystère...
Ceux qui sont familiers des émissions de Radiocampus connaissent en revanche Purple UFO, quêtes et enquêtes des agents Marschall et Johnson détectives de la RSI (renseignement des secrets internationaux) qui prônent la non-existence de la vie extra-terrestre et s’obstinent par des vérifications scientifiques à prouver que le "Purple UFO",un vaisseau à la couleur pourpre qui aurait été aperçu dans différentes parties du globe terrestre à différentes époques et dont l'existence pourrait être attestée par des témoignages connexes n'existe pas.
Nous n'avions jamais eu vent de cette émission et c'est donc dans le contexte du café de la danse que nous l'avons découverte, ce pour un spectacle radiophonique inédit et surprenant.
Si nous ne dévoilerons pas l'intrigue de l'épisode, on peut vous parler du dispositif, et de tout ce qui a contribué à nous offrir un spectacle visuel et auditif de qualité, à la fois prenant et drôle, où les dialogues de Come Castro et Mathias Pradenas se sont vus savamment complétés par les compositions électroniques de trois des actuels "maîtres" du genre: Etienne Jaumet, Anoraak et Danger et par les réalisations vidéos de Mi Ké et Nicolas Ugo.
Au programme donc, des témoignages sur des phénomènes extraterrestres, une enquête, de l'électro, du live , le tout dans un esprit décalé nourri du (bon) humour Canal + et de celui Kad & O période Pamela Rose mais doué d'une vraie personnalité.
En commu,  un goût assuré pour le pastiche bien foutu et les situations et personnages cocasses, un humour verbal dont on aime qu'il aille chercher la petite bête et qui a le chic pour jouer avec les finesses du vocabulaire et ses registres.
En plus, des acteurs (le Compagnie Aleph) doués d'une diction impeccable et d'un jeu dialogique particulièrement efficace, un rythme soutenu qui nous tient en haleine tout le long du spectacle, des vidéos fonctionnant comme des pastiches, là aussi, d'émissions télévisuelles de témoignages, avec ce qu'il faut d'effets de réel et de détails piquants pour qu'on accroche complètement.
Et, puis, évidemment, le fait que l'intrigue soit servie par des compositions électroniques d'excellente facture jouées en live et qui parviennent à ne jamais tomber comme un cheveu sur la soupe contribuent à la saveur et à l'originalité de ce spectacle atypique et surprenant.
Il y a dans tout cela beaucoup d'intelligence et de talent, qui mêlés à un sens de la dérision exhaserbé ont fait de Purple UFO un moment scénique pour le moins jubilatoire...
Suite au spectacle, Flairs nous attendait aux Disquaires pour un live, nous l'avions laissé après un concert au Point Éphémère qui ne nous avait que très moyennement convaincu... Ce soir, son électro rock aussi ironique que sulfureux, terriblement accrocheur nous a simplement comblés et a conclut plus qu'agréablement cette excellente soirée qui a titillé nos méninges, nos zygomatiques, nos oreilles et nos corps.


Publié dans Scènes

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