Russ Meyer Party à Glaz'Art

Publié le par laure dasinieres


C'est en grande pompe et en gorge épanouie que Glaz'Art a réouvert ce vendredi soir après une petite pause pour rafraîchissement et aggrandissement.

Toujours aussi sympathique et accueillant, le lieu a gagné en espace et en dégagement et sa scène a doublé de volume, ce qui nous présage de joli moments de concerts (au vu de la programmation, on gage qu'on ne sera pas déçus)

La bonne idée, pour cette (ré)inauguration c'était d'acceuillir un événement à la fois décalé, festif et attractif pour un public large et curieux.
Et c'était des plus réussi en misant sur l'équipe de Sinny & Ooko qui proposait une ciné party spéciale Russ Meyer.

Ciné-Party? Un concept unique né il y a 8 ans de l'attente de béophiles mais néanmoins cinéphiles et mêlant cinéma et musique lors de soirées thématiques consacrées à l'univers d'un film,  d'un réalisateur ou d'un acteur... cultes. S'y déroulent projections, live, DJs sets, expos, performances en forme d'hommage passionné et passionnant.

Honneur était fait ce vendredi au pape du film B érotique kitschissime, le réalisateur mythique amoureux de fortes poitrines, d'amazones tueuses et de nymphomanes vengeresses, Russ Meyer.
Point n'était besoin d'être une bimbo cuissardée, ni un moustachu lubrique (et quoi que le dress code ait donné lieux à des looks pour le moins réjouissants) pour apprécier cette plantureuse "party", qui, si on n'en a vu que la première tranche, a produit de savoureux moments cinéphiliques et musicaux et a rencontré un public aussi nombreux que ravi.

C'est par le sexploitation mix, entre pop,  électro, jazz et sons vintage de Roudoudou que l'on s'est mis dans le bain et dans l'état d'esprit de la soirée.

Puis on a pu assister, grâce à un dispositif de plusieurs écrans placés à différents endroits de la salle à la projection d'extraits de films de Meyer.



Quand le X rencontre le second degré, la violence, la démesure et le burlesque, on adhère, forcément...
Beaucoup de rires dans la salle, un climat bon enfant des plus cordiaux...


C'est le compositeur-organiste Charlie O. qui a inauguré la nouvelle scène.
On le connaissait pour ses nombreuses aventures musicales, ses B.O. de films tant pour le cinéma porno que pour le ciné "grand public" (chez Klapisch, notamment), pour ses collaborations avec de grands noms de la variété, de la pop, de la folk ou de l'électro, mais on ne l'avait jamais vu en live....
et ce fût un plaisir, fasciné que l'on a été par la formidable maîtrise qu'il a de son instrument et par sa capacité à offrir un son riche, varié, au grand pouvoir suggestif.


Nimbé de lumière, tel un prêtre de l'orgue Hammond, en fusion complète avec celui-ci, il nous a offert un moment musical hors temps et hors mode,  mêlant les styles et les influences pour mieux démontrer avec une énergie et un investissement scénique hors normes toutes les potentialités de son instrument.


Son association, ensuite, avec Rubin Steiner a constitué un de ces grands instants de rencontre musicale où se sont répondues et étreintes cultures électro, rock, jazzy, B.O, pop... pour un mix foisonnant et dansant. Du très grand art.


C'est sur cette formibable impression qu'on a quitté (on ne peut pas être partout, tout le temps) un Glaz'Art qui continuait à se remplir et qui s'apprêtait à accueillir un live des French Cow Boy, un DJ set de Topper Harley et sans doute beaucoup de surprises.

Si vous y étiez, allez! donnez nous impressions...

Publié dans Impressions de soirée

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R
waaaahhh !!
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